Il y avait deux excursions à choisir ce jour-là, visite du Nord ou du Sud, comme j’avais déjà visité le Nord (Les jardins de Balata, la montagne pelée et St Pierre) j’ai préféré voir le Sud , le domaine de la Pagerie et le Rocher du Diamant.
Visite de l’ancienne distillerie de rhum de l’habitation Clément. C’est ici que Bush père et François Mitterrand se sont rencontrés après la 1ère guerre du golfe en mars 1991.
Henri Salvador
Adieu foulard, adieu madras,
Adieu grain d'or*, adieu collier choux*
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Bel bato a ki dans la rade la
I pren doudou mwen i minnin'i allé
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou
Doudou an mwen ki ka pati
Hélas, hélas cé pou toujou.
Adieu foulard, adieu madras,
Adieu grain d'or*, adieu collier choux*
Mon chéri qui va partir
Hélas, hélas c'est pour toujours
Mon chéri qui va partir
Hélas, hélas c'est pour toujours.
Le beau bateau qui est dans la rade
Prend mon chéri pour l'emporter
Mon chéri qui va partir
Hélas, hélas c'est pour toujours
Mon chéri qui va partir
Hélas, hélas c'est pour toujours
* "Collier grain d'or" et "collier choux" sont des colliers typiques des Antilles.
Jacques Chirac était venu couper quelques cannes en 1988 !!
On y trouve du rhum pour tous les budgets, des rhums vieux de 1952 à 818€.
Au simple bidon de 4,5l à 29,99 € !!!!
une belle chenille colorée !!
Un colibri au milieu d'une fleur de couronne de la mariiée (Clérodendron paniculé) au domaine de la Pagerie.
c'est sur cette ancienne habitation sucrière qu'est née en 1763 Joséphine Rose Tascher première épouse (1796) de Napoléon Bonaparte et future impératrice. Au milieu d'un très beau parc se trouvent les ruines des bâtiments fonctionnels de l'habitation, ainsi qu'un petit musée consacré au souvenir de Joséphine. Après la destruction de l'habitation principale la famille a habité dans la sucrerie.
les ruines de la sucrerie.
Dans le bâtiment des cuisines le petit musée.
Déjeuner antillais au bord d'une des anses d'Arlet .
Boudin antillais et acras.
Le rocher du Diamant est un vestige de la forte activité volcanique qui a affecté cette région, voilà près d'un million d'années, cette île se présente comme un roc basaltique de 175 mètres de haut. Couvert de broussailles et de cactées, difficilement accessible, le rocher a pourtant joué un grand rôle durant les guerres napoléoniènnes , Le Diamant occupait en effet une position stratégique au nord du détroit de Sainte-Lucie, permettant de contrôler la navigation entre la Martinique et sa voisine méridionale, Sainte-Lucie. Au début du XIXe siècle, la guerre faisant rage aux Antilles entre la France et l'Angleterre qui tentaient de s'assurer le contrôle de cet arc insulaire, les Britanniques décidèrent d'occuper l'îlot. En janvier 1804, profitant de l'effet de surprise et aidé par des conditions météorologiques favorables, le contre-amiral Samuel Hood (à bord du HMS Centaure) s'empara du rocher du Diamant qu'il s'empressa de fortifier. Une garnison de plusieurs dizaines d'hommes (107 d'après certaines sources),fut laissée sur place pour harceler la marine française. Les grottes servaient alors de dortoirs aux hommes (les officiers bénéficiant de tentes), pour pallier un ravitaillement incertain acheminé à l'aide de paniers hissés jusqu'au sommet grâce à des poulies et des cordes, un petit élevage de chèvres ,de pintades et de poules se développa sur les maigres herbages du lieu. Position inexpugnable, le rocher se vit conférer par la marine britannique le titre honorifique de navire de guerre et devint le HMS (His Majesty's Ship) Diamond Rock. Pendant dix-sept mois, les troupes françaises tentèrent de reconquérir en vain l'îlot, mais, en 1805 elles parvinrent à reprendre le Diamant aux Britanniques. La garnison, manquant de nourriture et d'eau (les citernes ayant été fissurées), se rendit aux forces françaises, le 2 juin 1805.
La maison du bagnard, une maison de poupée en bois ornementé, et peinte de couleurs vives, jouissant d’un panorama magnifique sur la mer Caraïbe. En face, le rocher du Diamant et le canal de Sainte-Lucie, à gauche, les kilomètres de sable de l’Anse Diamant. C’est au début des années 60 que Médard Aribot, ancien bagnard, édifia cette curieuse maisonnette aux pieds du Morne Larcher. Il ne devait pas être très grand !!!
Un lieu très émouvant, le Cap 110, c'est le nom d'un Mémorial à l'esclavage erigé à l'anse Caffard lors du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, en 1998. L'oeuvre déposée à même le sol est un ensemble de 15 bustes de personnages affligés présentés de manière serrée en forme de triangle (en référence au commerce triangulaire) chacune des statues pèse 4 tonnes pour une hauteur de 2,5 m. Elles sont orientées au cap 110°, en direction de l'Afrique et du Golfe de Guinée. Le site a été choisi en hommage aux victimes du dernier nauvrage de navire négrier de l'histoire de la Martinique. La nuit du 8 avril 1830, alors que la traite avait été déclarée illégale, un navire transportant 300 esclaves s'échoue en pleine tempête sur les rochers de la côte.
Pour terminer notre escale à la Martinique, spectacle à bord du Grand Ballet de la Martinique.
Ce soir le Princess Danae mettra le cap sur Ponte-à-Pitre à la Guadeloupe.
Pour terminer sur un note joyeuse :
Charles Trenet : Bigine à Bango
remise à jour 3 février 2014